L'auteur

Le dessin

J'ai toujours aimé dessiner. Quand j'étais petit, je dessinais principalement des Astérix. Ado, c'était surtout des Gaston Lagaffe. Je n'étais pas bon dans le dessin d'invention jusqu'à récemment (et si tant est que je le sois devenu).

Il y a des événements dans la vie qui cristallisent des savoirs ou des aptitudes que l'on a. Pour moi, il y a eu deux événements qui ont contribué à faire émerger les dessins que je portais. Le premier, c'est la rencontre avec ma compagne Béatrice. Et c'est elle qui m'a demandé d'illustrer son roman jeunesse « Les 3 L » (découvrir l'ouvrage sur www.les-3l.jimdo.com). Il s'agissait d'un travail d'illustration plus que d'un travail de dessin à proprement parler. Le second événement, c'est la disparition de Mario Ramos. J'avais rencontré Mario lors de sa venue dans une école du Cambrésis. Nous nous étions alors reconnus. Et de sa disparition est née la nécessité pour moi de dessiner des personnages, en particulier un loup. En un sens, mon loup lui rend hommage.

Certes, mon loup a peut-être des allures de kangourou, mais c'est mon loup ! Rien ne dit cependant qu'il n'évoluera pas avec le temps car au cours même de la réalisation de l'album, il a déjà évolué : le loup de la première planche avec le petit chaperon rouge est bien différent de celui avec Pinocchio par exemple.

Je ne fais pas beaucoup de croquis préparatoires, car c'est dans l'instant qu'il se passe quelque chose. Je n'arrive jamais à obtenir la même atmosphère si je refais le dessin une seconde fois. Alors je dessine en allant. J'utilise des aquarelles pour coloriser. Elles apportent toute la profondeur que je recherche. Là non plus, je n'ai pas de technique. Je peins à l'intuition.

Les textes

Pour moi, l'écriture va de paire avec le dessin. J'apprécie beaucoup les albums où l'illustration s'oppose au texte, comme dans Balthazar de Pennart, ou l'Afrique de Zigomar de Corentin. Je ne pense pas pouvoir dessiner sur le texte de quelqu'un d'autre (à part des illustrations pour Béatrice). J'attache beaucoup d'importance à l'humour et aux jeux de mots en particulier. Je me suis amusé à partir de la lecture de l'album R4 de Gaston, à créer des « il ne faut pas confondre » à la manière de Franquin. Ils permettent de jouer avec les sons dans les mots et les orthographes possibles. Peut-être qu'un jour le Loup s'emparera du petit carnet sur lequel je compile mes productions !

La musique

C'est sans doute elle qui me pousse vers les jeux de mots basés sur les sonorités. « Tout, n'est-il pas dans tout ». J'ai des préférences pour les groupes des années 70, comme Genesis, Pink Floyd, Supertramp, Police, les Beatles, Crosby Stills et Nash, … Je joue de la guitare. J'ai une Takamine Jumbo (très vieille), une folk ¾ Gretsch, une Gretsch Electromatic 5120 orange avec laquelle je joue du finger picking dans le style de Marcel Dadi. J'ai d'ailleurs reproduit le dessin de la pochette de l'album 3 sur l'étui de ma folk de l'époque. Lors d'un passage à Caudry du maître, en 1980, celui-ci m'a dédicacé la caisse de guitare sur laquelle j'avais fait le dessin. Il y a eu le projet de dessiner sur ses caisses de guitares, mais il n'a malheureusement pas abouti. Ce fut néanmoins un beau souvenir.

Le bois

J'ai un autre hobby. C'est le travail du bois. J'ai acheté une combinée avec mon premier salaire et j'ai appris le travail du bois en lisant quelques revues et en suivant les conseils de Pascal, un ancien camarade de l'école primaire qui est devenu ébéniste. Actuellement, je fais surtout des sièges de méditation sur mesure (shogi zaseki) et des jeux traditionnels (type passe trappe). J'utilise à cet effet du bois que je récupère à droite à gauche, et un stock de vieux meubles qui provient des Emmaüs.

L'Ecole

 Je crois être bien placé pour en parler. J'ai fait l'enseignant de campagne, de ville, j'ai fait le maître formateur, le formateur en IUFM, le conseiller pédagogique, l'auteur d'ouvrages pédagogiques, le conférencier. Je sais que cette institution, comme toutes, renferme des paradoxes, et les pointer permet d'éveiller la conscience de celles et ceux qui veulent mener leur mission autrement, avec plus de discernement, en son sein. Ces paradoxes sont lourds de conséquences pour de devenir de notre société, et je pense que le Loup n'a pas fini de nous faire partager ses impressions sur le monde de l'enseignement...